Hans Silvester - Photos Ethiopie
Hans découvre ces peuples répartis en plusieurs ethnies au confins de l'Ethiopie, du Kenya et du Soudan au début des années 2000. Grâce à sa rencontre avec un guide fantastique, Moulou, il part à la recherche des lieux où ont été trouvés les ossements de notre ancêtre "Lucy" dans la "Rift Valley" où le fleuve Omo abrite des ethnies reculées, les Hamer, les Karo, les Surma, les Mursi, les Bume... Aux confins de l'Ethiopie, du Kenya et du Soudan, la basse vallée de l'Omo est encore un monde perdu... Loin de toute capitale, éprouvante sur le plan climatique car proche de l'Equateur et située dans la dépression du Rift, cette contrée demeure l'une des plus sauvages de l'Afrique. De rares pistes traversent la région... Une quinzaine de tribus nomades ou semi-nomades se partagent un territoire grand comme deux fois la Belgique, superficie non négligeable lorsqu'on sait que tout déplacement se fait à pied. Ces ethnies, dont les plus importantes atteignent jusqu'à 70 000 personnes et les plus modestes ne dépassent pas le millier d'individus, n'ont jusqu'à présent guère été confrontées à la civilisation, sinon d'une manière brutale : avec la guerre civile au proche Soudan et son trafic d'armes. Ces tribus ont connu les kalachnikovs pratiquement avant d'avoir vu les premiers blancs. Ni l'esclavage, ni la colonisation n'ont en effet atteint cette partie du continent ...Comment Hans Silvester a-t-il pu s'approcher de ces peuples, gagner leur confiance, obtenir l'autorisation de les photographier ? "Comme souvent en Afrique, le pouvoir est l'apanage des anciens. Ce sont eux qui prennent les décisions concernant la tribu. "...C'est donc auprès d'eux qu'il m'a fallu m'adresser pour obtenir l'autorisation de photographier dans les hameaux et villages..." - requête indispensable si l'on ne veut pas s'attirer d'ennuis sérieux. C'est à ces mêmes anciens qu'il faut payer une sorte de redevance photographique, coutume récente à laquelle personne ne saurait échapper. "...Cocassemment, là ou deux, voire trois traducteurs échouaient tant la communication est difficile, mes cheveux blancs m'ont parfois secouru : celui qui avait le pouvoir de dire oui ou non ayant lui aussi les cheveux blancs, ne pouvait rien me refuser eu égard à nos âges respectifs ! "
© Hans Silvester