Hans Silvester s’est rendu plus d’une trentaine de fois en Ethiopie, dans la vallée du Rift, à la rencontre des Suris. Ce peuple semi-nomade vit reculé du monde moderne. Hans Silvester a capturé le rituel du « donga » qui peut se traduire par « duel au bâton ». La force, la bravoure et l’intelligence sont des déterminants dans ces combats d’homme contre homme. Il s’agit d’un rituel très ancien qui rassemble plusieurs tribus, et est surtout un enjeu de conquête des femmes. Les vainqueurs, adulés et élevés au rang de héros, concentrent les regards féminins. 

Chaque donga peut rassembler plusieurs centaines de personnes. L’arbitre, un ancien vainqueur respecté, s’assure avec gravité que les combattants respectent les règles. Les affrontements sont brutaux, violents et les blessures occasionnées sont parfois sérieuses voire mortelles. Tous le savent. Les participants disposent d’un bâton identique nommé « sagenai », taillé dans du bois de noisetier.

Les duels peuvent être brefs ou durer selon la résistance des adversaires. Si l’un se sent vraiment dominé, il peut mettre genoux à terre en signe de renoncement et le combat cesse aussitôt. 

Retour De Voyage aime particulièrement cette photo où les disparités morphologiques des hommes sont réunies, tous prêts aux combats.