Jean-Luc Moreau Deleris

Jean-Luc Moreau Deleris

Jean-Luc Moreau Deleris est photo-journaliste depuis 1995. Jusqu’en 2007, il couvre principalement les conflits internationaux pour l’agence Gamma dont il est membre permanent. Il signe de très nombreuses publications, souvent « texte et photos », dans la presse française et internationale. Certains de ses grands reportages pour le Figaro Magazine, Géo ou The National Geographic sont exposés et primés au festival international Visa pour l’Image de Perpignan. En 2000, sa série sur la centrale nucléaire de Tchernobyl fait le tour de la presse mondiale et reçoit l’hommage appuyé du journal Le Monde. En 2010, à l’occasion de l’année France-Russie, le Ministère de la culture organise à Strasbourg Impressions Russes, une grande exposition rétrospective de son travail sur l’univers post-soviétique. Cet événement marque un tournant. Depuis, en marge de son travail pour la presse magazine, il égrène sous forme de tirages d’art les pages d’un carnet de voyage intime dont la signature visuelle confine parfois à l’abstraction. Comme dans la série TGV Blues réalisée à travers la vitre d’un train filant à travers la France en hiver : mécaniquement floues, les images forment une mosaïque de tableaux hypnagogiques, parfois pastels, parfois monochromatiques, tous différents. Réunis en portfolio, ils dessinent les contours d’un songe mélancolique dont une étrange paréidolie est la clé… Même lorsqu’il s’affranchit des codes de la photographie documentaire, Jean-Luc Moreau Deleris revendique une écriture « classique », au sens où ses images ne sont jamais ni scénarisées, ni retouchées numériquement. Une démarche volontairement sobre et exigeante qui consiste à poser un cadre sur la réalité furtive du monde.

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