Si les femmes hamers sont peu vêtues, elles n’en sont pas moins coquettes. Elles ne portent souvent qu’un seul vêtement, en peau de chèvre, confectionné et façonné par leurs mains. Cela nécessite un long travail d’assouplissement du cuir, il faut le tailler et le coudre. Par ailleurs, ces dames sont ornées de bijoux, jadis à base de coquillages et de graines, aujourd’hui avec des perles de couleurs vives. 

C’est dans le sud ouest de l’Ethiopie qu’Hans Silvester a rencontré les Hamers pour la première fois en 2002. Il avait été saisi par le contraste entre l’existence rude de ces femmes et leur beauté, leur gaieté. Depuis, plus de 35 voyages ont eu lieu, des liens forts se sont noués entre le photographe et les tribus. Subjugué par ces déesses de l’Afrique, Hans Silvester souhaitait les prendre en photo. C’est son guide, Moulou, qui a soumis le projet aux femmes de la tribu : elles ont éclaté de rire.  C’était gagné. La chevelure blanche lui conférait un air excentrique, « un peu crétin » pour reprendre ses dires. Les femmes Hamer l’ont adopté après avoir rigolé et ont gardé leur naturel pour le grand plaisir de l’artiste.  La beauté dans son expression la plus pure, pas de pose figée.

Retour De Voyage plonge dans l’intensité du regard de cette Hamer, statique sous la pluie tant attendue.