Anne Vilsbœll est une artiste citoyenne du monde. Née au Danemark, elle a voyagé à travers le monde entier. Très tôt, elle s'intéresse au papier comme support artistique et elle devient une spécialiste reconnue mondialement dans sa fabrication à partir de fibres naturelles. Cette matière première lui permet de créer des textures si particulières et ses peintures et installations sont une parfaite osmose entre ses supports à chaque fois différents et les couleurs parfaitement maîtrisées. 

Le "baiser" comme motif et point de départ de la peinture et de la lithographie apparaît occasionnellement dans la pratique d'Anne Vilsbœll depuis le début des années 90. Pour elle un baiser - en Danois: ”kys”- relie nos mots et nos actions comme un souffle confiant vers l'autre. Pour l'exposition en cours, Anne Vilsbœll a créé 3 œuvres, où cette joie, cette jouissance et cette confiance s'expriment dans un baiser comme un message de paix en symbiose avec la nature. Pour obtenir le meilleur papier, elle le fabrique elle-même. Le support de ces 3 oeuvres est fabriqué à partir de plantes : jute, kozo, ortie et chanvre de manille. Anne nous rappelle que les Indiens étaient des pionniers du baiser, les premières descriptions connues du baiser en tant que phénomène romantique se trouvent dans le poème indien « Mahabharata », « Elle a mis sa bouche sur ma bouche et a fait un son qui m'a plu », dit-on dans le « Mahabharata ». Les historiens pensent que le baiser à cette époque était inconnu dans le reste du monde et que c'est Alexandre le Grand qui a introduit la coutume en Europe.