En plus du peu de moyen utilisé pour leur fabrication, ces épouvantails ne sont pas faits pour durer. C’est la pluie, le vent ou la sécheresse qui décident de leur avenir.

Après avoir photographié les peintures et les décorations corporelles du peuple de l’Omo, c’est la première fois que Hans Silvester nous montre ces images expressionnistes qui animent ces créatures de paille, de glaise et de chiffons. L’épouvantail était une culture innée qui marquait les lieux cultivés de la campagne or celle-ci est toujours pratiquée par les Benchs. En effet, les agriculteurs les fabriquent selon une tradition établie qui permet une spontanéité artistique. Dans les champs, ces humains postiches ont le devoir de repousser les oiseaux afin de préserver les récoltes. Outre sa mission de dissuasion, les épouvantails ont une charge symbolique  pour produire une agriculture foisonnante.

Retour De Voyage a sélectionné ce cliché pour la beauté de ces épouvantails, véritable art éphémère.