Hans Silvester - Photos Les Peuples de l'Omo
Hans Silvester est allé en Ethiopie en 2002. Il souhaitait faire un reportage sur Lucy, ce squelette d'hominidé découvert en 1974 dans le berceau de l'humanité.
Le destin s'est révélé lors de la rencontre avec un guide, Moulou, devenu depuis l'ami de Hans, puis bien plus tard, le notre. Moulou a su assurer la logistique des nombreux voyages de Hans Silvester (qui n'a pas de limite pour aller toujours plus loin) et favoriser les rencontres avec des tribus éloignées de la civilisation et du langage partagé.
© Hans Silvester
Toutes les photographies de Hans Silvester sont disponibles à la vente à la galerie Retour De Voyage, tirées, signées et numérotées par l'artiste.
Consulter Frédéric Dol : +33 6 87 32 58 68
La peau pour support et les terres pour méium.
Dans la basse vallée de l'Omo, de manière vivante et pour combien de temps encore, des êtres vivants... nus, en harmonie quotidienne avec la nature, se peignent comme d'autres s'habillent, se peignent comme d'autres se maquillent...
Hans Silvester offre une oeuvre radicale, un témoignage du souffle créatif qui règne depuis la nuit des temps...
Les corps sculptures s'offrent en témoignage. Entre les seins et le nombril se jouent des compositions picturales inouïes. Des paysages abstraits, des traits de génies réalisés d'une main sûre et légère soulignent les courbes sensuelles du corps offert à la création..
... Prétexte à révéler l'âme du guerrier, l'humeur de l'amoureux, le plaisir d'être, les peintures corporelles jouent de gamme de proximité : la cendre, les terres, la peau comme tableau noir des révélations graphiques enjouées.
Dans les photographies de Hans Silvester, l'on revoit se jouer une partie de l'histoire de l'art. Du pantagruélique vociférateur de formes qu'est Picasso à l'ascétique recouvreur de blanc qu'est Ryman.
Ici, sur les ventres et les visages tendus d'inquiétude, tout est peint, tout a déjà été dit...
Pierre Jaccaud - 10 mai 2006
Qui sont les Peuples de l'Omo ?
Aux confins de l'Ethiopie, du Kenya et du Soudan, la basse vallée de l'Omo est encore un monde perdu... Loin de toute capitale, éprouvante sur le plan climatique car proche de l'Equateur et située dans la dépression du Rift, cette contrée demeure l'une des plus sauvages de l'Afrique. De rares pistes traversent la région... Une quinzaine de tribus nomades ou semi-nomades se partagent un territoire grand comme deux fois la Belgique, superficie non négligeable lorsqu'on sait que tout déplacement se fait à pied. Ces ethnies, dont les plus importantes atteignent jusqu'à 70 000 personnes et les plus modestes ne dépassent pas le millier d'individus, n'ont jusqu'à présent guère été confrontées à la civilisation, sinon d'une manière brutale : avec la guerre civile au proche Soudan et son trafic d'armes, ces tribus ont connu les kalachnikovs pratiquement avant d'avoir vu les premiers blancs. Ni l'esclavage, ni la colonisation n'ont en effet atteint cette partie du continent ...
Comment Hans Silvester a-t-il pu s'approcher de ces peuples, gagner leur confiance, obtenir l'autorisation de les photographier ?
Comme souvent en Afrique, le pouvoir est l'apanage des anciens. Ce sont eux qui prennent les décisions concernant la tribu. C'est donc auprès d'eux qu'il m'a fallu m'adresser pour obtenir l'autorisation de photographier dans les hameaux et villages - requête indispensable si l'on ne veut pas s'attirer d'ennuis sérieux. C'est à ces mêmes anciens qu'il faut payer une sorte de redevance photographique, coutume récente à laquelle personne ne saurait échapper.
Cocassement, là ou deux, voire trois traducteurs échouaient tant la communication est difficile, mes cheveux blancs m'ont parfois secouru : celui qui avait le pouvoir de dire oui ou non ayant lui aussi les cheveux blancs, ne pouvait rien me refuser eu égard à nos âges respectifs !
© Hans Silvester
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