Tirage pigmentaire sur toile et voile. Dim 130 cm x 104 cm x 8 cm 

Gabriela Morawetz photographe ? Techniquement, oui, même si elle reporte ses clichés sur divers supports (ardoise, toile, verre, plexiglas…) grâce à une émulsion argentique ou une impression pigmentaire. Ses photographies sont parfois soumises aux techniques du virage puis recouvertes d’une mince couche de cire. Cependant, son art échappe à la classification. Ses œuvres sont souvent un peu floues ou un peu troubles, parfois recouvertes d’un voile. Le sujet n’est pas vraiment déterminé et cette imprécision donne toute sa place au spectateur qui peut se sentir comme aspiré au sein de l’œuvre, obligé de libérer son imagination et sa propre inspiration. « … elle nous entraîne dans un monde onirique où le regard se dédouble et se perd dans les couches successives des superpositions. » « L’imagination et le désir de chacun continuent à leur manière l’œuvre, l’artiste n’ayant offert qu’un point de départ à la vision de chacun ». Les arbres prennent souvent place dans l’œuvre de Gabriela, comme dans « Le Soi Dormant I » où, avec un enchevêtrement de brindilles et de branches, ils font partie du rêve du dormeur en lévitation au-dessus de son lit qui s’emplit inexplicablement de bulles transparentes. Les arbres de Gabriela apportent une dimension onirique à l’exposition « J’aime les arbres » et nous renvoient aux mystères et à la magie des forêts.